J'ai habité la gare de cette commune de l'Aisne, de 1952 à 1955 , mon père étant le chef de gare. J'y ai donc passé trois ans alors que j'étais enfant.
Montcornet dans les années 50 n'était pas une gare ordinaire : elle était la gare de correspondance de trois lignes : la ligne SNCF Laon-Liart (Charleville-Mézières), la ligne Marle-Montcornet d'une petite compagnie du Chemin de fer de Marle à Montcornet et une ligne à voie métrique de l'ancien Chemin de Fer des Ardennes (CA) Montcornet-Asfeld. Une carte montrant le tracé des voies. On y voit bien les restes de la sucrerie de Montcornet desservie depuis la gare par une voie mixte : métrique et normale.

La ligne Laon-Liart a été ouverte en entier en 1893. Justement construite pour desservir les sucreries de la région. L'ouverture de cette ligne donne un nouvel essor à l'agriculture de cette région de la Thiérache. La gare est une gare type de la Compagnie du Nord. Sur cette carte prise avant 1918, un train en provenance de Liart entre en gare.(l'agent qui marche de dos à droite revient du sémaphore Lartigue)

Une carte postale ancienne datée exactement, ce qui est rare. (on distingue le sémaphore Lartigue à droite)

Le côté cour de la gare au début du siècle. Gare Nord classique avec le logement du Chef à l'étage.

La rue qui ouvre sur la place de la gare. Celle-ci a pris de l'importance, on voit un château d'eau (indispensable car Montcornet est encadré de deux rampes de 9mm/m) et le sémaphore Lartigue.

En 1907 a été ouverte la ligne Marle-Montcornet unissant ainsi la ligne Laon-Hirson et Laon-Liart. Carte postale envoyée en 1911. En 1909, la gare de Montcornet a pris une nouvelle importance avec l'ouverture de la ligne à voie métrique Montcornet-Asfeld par la Compagnie des chemins de fer départementaux à voie étroite des Ardennes.

Pendant la guerre de 1914-1918, peu de dégâts sur les voies ferrées, mais quelques jours avant l'armistice les Allemands dynamitent toutes les installations ferroviaires. Une vue de la gare qui n'est plus qu'un tas de gravats sur la gauche. Seuls restent debout les « commodités »